Comment prendre soin de son sommeil?

On passe quasiment un tiers de sa vie à dormir, c’est donc indispensable de prendre soin de son sommeil. Enormément de mécanismes de régulations physiologiques se produisent lorsque vous dormez, le sommeil n’est donc pas à négliger. Il y a un lien évident entre le sommeil et la santé et aussi entre le sommeil et le poids.

Voici quelques petits conseils simples pour mieux dormir :
– Essayer de dormir à des horaires réguliers, sans trop de décalage avec les week-ends et pour une durée de 8h si possible.
Des horaires réguliers dans les prises de repas la journée peuvent aussi aider ainsi que de laisser 2h entre votre repas du soir et le moment du coucher. Ceci permet au corps de ne pas être en train de digérer au moment du coucher.
– Préparer votre endormissement avec des activités relaxantes : douche, bain, télé, lecture, relaxation
– Eviter les écrans bleus à partir de 21h, surtout ceux qui sont près des yeux : ordinateur, téléphone
– Eviter les activités stimulantes avant de dormir : le sport ou scroller/jouer sur le téléphone
– Dormir dans de bonnes conditions : dans l’obscurité, dans le calme, avec des températures assez basses (18°C) mais avec une bonne couette. La qualité de votre literie sera bien sûr un critère essentiel.
– Faire une activité physique régulière. Le sommeil est de meilleure qualité avec une fatigue physique et pas uniquement mentale.
– N’utiliser le lit que pour dormir ou pour l’activité sexuelle. Votre cerveau ne doit faire le lien qu’avec le sommeil lorsque vous allez vous coucher.
– Être en contact avec la lumière du jour dès le matin pour activer l’horloge biologique.

La qualité de l’alimentation jouera aussi un rôle important mais j’évoquerai ceci dans un autre post. Dormez-bien 😊

La santé, c’est quoi ?

L’OMS définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social. Ce n’est donc pas seulement une absence de maladie, c’est quelque chose de global avec une notion de bien-être.

Si je fais le lien avec l’alimentation, on retrouve aussi ces 3 volets.
L’alimentation participe pleinement à la santé physique, grâce à l’apport des nutriments, des vitamines, des minéraux etc…
L’alimentation est une source de bien être mental, grâce au plaisir et à sa fonction de régulation des émotions.
L’alimentation est au cœur de la santé sociale avec la convivialité et le partage autour des repas.

Que l’on parle de santé ou d’alimentation, le volet « mental » et le volet « social » sont souvent mis de côté…Encore plus lorsqu’il s’agit de la perte de poids.

La place de la minceur a pris une telle importance que la santé est maintenant associée à un corps svelte alors qu’un corps gros est associé à des problèmes de santé. Alors bien sûr je ne nie pas le fait que certaines pathologies sont liées à un excès de masse grasse mais ce n’est pas toujours le cas. Il existe de nombreuses personnes en surpoids en bien meilleure santé que d’autres plus minces. Malgré ce qui est pointé du doigts, beaucoup de patients en surpoids ont une hygiène de vie tout à fait en accord avec les recommandations des professionnels de santé. Aussi, les régimes et l’effet yo-yo associé sont beaucoup plus dangereux pour la santé qu’un poids stable, même élevé.

Une petite réflexion, sans jugement, juste pour prendre un peu de recul sur la notion de santé et de poids : entre une personne en surpoids, heureuse personnellement et professionnellement, bien dans son corps et une personne mince, dont le poids fait le yo-yo, avec des compulsions alimentaires et qui refuse les invitations entre amis, qui est en meilleure santé ? 

Si vous vous lancez dans une perte de poids (vous avez le droit, bien sûr !), seul ou avec un professionnel de santé, je vous invite à observer quel est le coût sur votre santé physique, mentale et sociale 😉

Manger, ça veut dire quoi?

Quoi de plus banal que de manger? Et pourtant l’acte de manger est plus complexe qu’il n’y paraît ou du moins plus complexe que ce dont nous prenons conscience au quotidien. Chaque personne a un lien différent avec l’alimentation et construit une histoire qui lui est propre. Les injonctions avec lesquelles nous sommes en perpétuel contact, la société qui prône une alimentation santé et minceur, nous font oublier tout ce que l’alimentation est.

Une dimension physiologique, nourrir son corps

Bien sûr, il n’est plus à démontrer que l’alimentation a un rôle prépondérant sur la santé. Tout le monde connaît cette fameuse phrase d’Hippocrate : «Que ton alimentation soit ta première médecine». La nourriture étant le carburant du corps, elle est aussi la source de nombreux micronutriments indispensables au bon fonctionnement mais avec cette obsession du «manger sain», on en oublie les autres rôles de l’alimentation.


Une dimension psychologique, nourrir son esprit

Manger, c’est aussi prendre du plaisir. Un plaisir gustatif mais aussi un plaisir visuel, olfactif. Le plaisir de cuisiner et de partager. Malheureusement, c’est devenu culpabilisant de prendre du plaisir à manger, comme associé à un manque de volonté, un manque de maîtrise de soi. Pourtant prendre du plaisir à manger est tout aussi physiologique. C’est un mécanisme ancestral qui nous pousse à manger pour survivre, au même titre que prendre du plaisir nous pousse à avoir des relations sexuelles pour nous reproduire.

Une dimension sociale, se nourrir les uns des autres

Manger c’est aussi un acte très culturel et symbolique, propre à chacun où le partage et la convivialité sont des composantes essentielles. L’homme est un animal social et le repas fait partie de ces moments où se retrouver pour échanger. La commensalité, qui est l’acte de manger ensemble, est l’un des actes sociaux les plus puissants.

Manger c’est un peu tout ça, chaque axe étant indissociable des deux autres. Pour moi, l’alimentation saine et équilibrée, celle que j’essaie de transmettre,  inclue toutes ces dimensions. Et pour vous manger, c’est quoi ?  

Comment boire plus au quotidien ?

Grâce au z-métrix, mon impédancemètre qui mesure l’eau intracellulaire et extracellulaire, je constate que très peu de personnes sont correctement hydratées. Alors que les besoins sont d’au moins 1,5L à 2L (voire plus), il apparait qu’atteindre ces quantités est très difficile pour grand nombre d’entre vous.

L’eau est indispensable au fonctionnement du corps et la déshydratation entraine un vrai ralentissement de certaines fonctions. On observe parfois de la fatigue, des baisses de l’attention, de la mémoire et des performances et parfois même des maux de tête.

Boire suffisamment, c’est aussi une façon de prendre soin de vous. Alors plutôt que de vous disputer, je vous livre quelques astuces pour boire plus au quotidien :

– Si vous n’aimez pas l’eau seule, aromatisez-la avec du citron, de l’orange, des herbes fraîches (menthe, basilic…) ou encore des arômes.

– Variez les sources d’eau avec des eaux plates, pétillantes, du thé, des tisanes, du café (pas 1L non plus), du vin (non je blague !)

– Ayez toujours de l’eau à portée de mains (en bouteille, en thermos) et dans votre champ de vision pour penser à boire

– Combinez une action que vous faites obligatoirement avec celle de boire : aller aux toilettes, arriver au bureau, rentrer chez soi

– Mettez-vous des rappels sur votre téléphone dans les moments où c’est le plus dur d’y penser

– Pour les plus récalcitrants, faites-vous un plan hydrique sur la journée avec des moments ou des horaires auxquelles boire

– Consommez des aliments riches en eaux vous permet aussi de contribuer à une bonne hydratation au quotidien

Enfin, un des points les plus importants :

– Prenez le temps de sortir de votre mode automatique plusieurs fois dans la journée pour évaluer votre soif en vous posant la question. En pilote automatique, on ne remarque plus les signaux que nous envoie notre corps et on finit parfois par les perdre. La soif revient très vite et après quelques semaines assidues, on ressent à nouveau le besoin de boire.

Je vous souhaite une bonne hydratation 😊

Comment réduire la rétention d’eau ?

La rétention d’eau, c’est une quantité d’eau un peu trop importante au niveau des tissus, à l’extérieur ou à l’intérieur des cellules. C’est un phénomène qui concerne principalement les femmes (encore ^^) et qui conduit parfois à des sensations désagréables de gonflements, de tiraillements voire de lourdeurs, principalement au niveau des jambes.

Elle inquiète beaucoup les femmes lorsque soudainement le chiffre sur la balance augmente et qu’elle pense à une prise de poids (sous-entendu une prise de masse grasse). Heureusement l’analyse des masses corporelles rassure un petit peu…pour autant y a-t-il des moyens de réduire cette eau en trop ?

– Boire en suffisamment grande quantité (1,5L à 2L par jour) : un peu paradoxal pourtant c’est essentiel

– Limiter les aliments riches en sel caché : principalement les aliments industriels et les plats préparés, les charcuteries, gâteaux apéritifs, fromages et certaines eaux pétillantes

– Avoir une alimentation riche en fruits et légumes et pourquoi pas avec ceux ayant des propriétés diurétiques : l’asperge, la figue, l’ananas, l’artichaut, la blette, le concombre, le fenouil,  la pastèque, le melon et le raisin

– Pratiquer une activité physique : les sports aquatiques semblent être particulièrement bien indiqués mais la marche est déjà intéressante

– Les massages qu’ils soient faits par soi-même ou par un professionnel (ou par un amoureux <3) permettront un meilleur drainage lymphatique

– Pas toujours agréables, les douches à l’eau froide, notamment au niveau des membres inférieurs, amélioreront la circulation sanguine

– Point le + important : s’accorder de la bienveillance. Comme dans beaucoup de cas, il y a une part génétique et hormonale et il n’est pas toujours possible d’agir. Accepter ceci c’est aussi prendre soin de soi.

Alors prenez soin de vous,

Je ne comprends pas la différence entre satiété et rassasiement

C’est une question qui revient souvent en consultation et c’est tout à fait légitime car on trouve de nombreuses définitions incorrectes ou incomplètes où il est écrit que c’est la même chose.

Pour faire simple :
– lorsque je suis rassasié, je n’ai PLUS faim
– lorsque je suis à satiété, je n’ai PAS faim

Le rassasiement est une sensation alimentaire dont j’aime beaucoup discuter avec mes patients car elle est essentielle dans la gestion du poids. C’est un processus dynamique, puisque c’est la prise alimentaire qui augmente le rassasiement. Comme j’aime l’expliquer, il permet de combler les besoins physiologiques, c’est-à-dire les besoins en nutriments mais aussi les besoins psychologiques c’est-à-dire les envies.
Par exemple, si vous avez faim et que votre ventre gargouille, après quelques bouchées seulement ça ne sera plus le cas. En revanche, vous aurez toujours envie de manger car votre repas n’aura pas été suffisant, vous n’êtes donc pas rassasié. Ou alors, après votre repas, vous avez encore envie d’une note sucrée, vous n’êtes donc pas rassasié non plus.
Finalement le rassasiement, c’est un état de plénitude où l’on se sent bien, à la fois de façon physique et mentale. La satiété est beaucoup plus simple, c’est une absence de faim entre les repas.

Je constate souvent que le rassasiement est peu suivi : soit en dessous parce qu’il y a une restriction avec des aliments interdits ; soit au-dessus parce qu’il y a une prise alimentaire supérieure au besoin. Sur le long terme, les conséquences sont souvent similaires…une prise de poids. Pourquoi est-il si peu suivi ? Parce qu’il n’est pas écouté ou plus écouté.

Et vous, avez-vous déjà observé votre rassasiement ?
Je vous invite à mettre un peu de conscience lors de vos prochains repas pour explorer votre rassasiement et de mettre une note entre 0 et 200 :
0 = je ne suis pas du tout rassasié
100 = je me sens parfaitement bien après mon repas
200 = je vais exploser tellement j’ai mangé

Bonne exploration 😊

Est-ce que j’ai le droit de manger cet aliment ?

J’entends beaucoup cette phrase en consultation. Elle me fait à la fois sourire et en même temps me fait beaucoup de peine pour celui qui me la pose.

Elle me fait sourire car je trouve ça touchant que des patients me demandent l’autorisation pour manger quelque chose. Je sens une preuve de confiance qu’ils me font pour décider de ce qui est « bien » ou « mal » pour eux.

En même temps, elle me fait de la peine car c’est triste que certaines personnes soient si perdues qu’elles en viennent à me demander l’autorisation pour un acte aussi simple que celui de manger. La faute à toutes ces années d’injonctions de la culture des régimes…

Donc la réponse est bien sûr OUI. Bien sûr que vous avez le droit de manger ce que vous voulez. Qui serai-je pour vous interdire quoique soit. D’autant plus que vous vous interdisez bien assez de choses sans avoir besoin de moi. Au contraire, je vois plutôt mon travail comme quelque chose qui vous permettra de supprimer toutes formes d’interdit alimentaire et retrouver une relation sereine avec votre alimentation.

D’ailleurs, il n’y a aucun aliment bien ou mal. Aucun aliment ne fait maigrir ou grossir. Un aliment, c’est simplement un aliment. POINT

Aussi, je pense que vous savez que l’interdit créée l’attrait.  Plus ce sera interdit, plus ça vous donnera envie de braver l’interdit et vous obsèdera. Quand enfin vous vous autoriserez à en manger, ce sera sous forme compulsive car vous saurez que vous n’aurez plus le droit ensuite avant un certain temps. Alors que si vous vous autorisez à en manger ou mieux encore, vous ne vous posez même pas la question, la relation sera sereine. Vous le mangerez, y prendrez du plaisir et ça s’arrêtera là…

A bientôt,

Diététicien-Nutritionniste, Médecin-Nutritionniste, Coach en nutrition : Quelles différences ?

Les différents termes utilisés sont souvent confondus et ne sont pas très clairs… Voici quelques précisions :

Le Diététicien-Nutritionniste est un professionnel de santé ayant obtenu un BTS diététique ou un IUT génie biologique option diététique. C’est le seul métier dans le paramédical qui est spécialisé dans l’alimentation que ce soit dans un contexte de pathologies ou non. Pendant ses deux ans, il étudie la nutrition sous tous ces angles et réalise des stages dans différents milieux professionnels dont le monde hospitalier. Il réalise en principe beaucoup de formations complémentaires pour avoir une approche complète et spécialisée.

Le Médecin-Nutritionniste est un professionnel ayant fait un cursus de médecine avec une formation complémentaire en nutrition. Il est le plus apte à établir un diagnostic et prescrire des analyses complémentaires ou un traitement médical en cas de besoin, lors de pathologies lourdes.

Le terme Nutritionniste lorsqu’il est employé seul ne correspond à aucun métier en soit. Il doit impérativement être précédé du terme diététicien ou médecin pour avoir une valeur légale.

Les termes de coach en nutrition, conseiller en nutrition, nutri-expert etc… ne sont pas réglementés et les formations peuvent varier en fonction des organismes privés, allant de plusieurs jours à quelques mois. Ceci n’empêche pas d’être face à une personne ayant de bonnes connaissances sur les aliments mais attention lorsqu’il y a la présence de pathologies notamment.

Quoiqu’il en soit, le plus important est de trouver une personne avec qui vous vous sentez bien dans votre parcours.

A bientôt,